VISITES GUIDÉES "1 AN A VERSAILLES"

En 1682, Louis XIV s'installe, entouré de sa Cour, au château de Versailles, symbole de son pouvoir. À travers le décor de ses appartements et le récit de sa journée se révèle la personnalité de ce souverain absolu, homme de goût et amateur d'art passionné.

Ultime chef-d'œuvre de Jules Hardouin-Mansart, achevé par Robert de Cotte, l'édifice et son décor constituent un remarquable exemple du renouvellement des arts au début du XVIIIe siècle, du baroque finissant au rocaille naissant. Liturgie et musique animaient ce lieu utilisé quotidiennement.

De l'Antiquité à nos jours, des premiers documents cryptés à la cybersécurité, la cryptologie et la stéganographie ont toujours été des pratiques courantes dans les sociétés. Utilisées aussi bien à des fins diplomatiques, militaires ou pour de simples liaisons amoureuses, elles se sont développées de multiples manières. Crypter et décrypter devient alors tout un art. Le temps d'un atelier avec les membres de l'Association des Réservistes du Chiffre et de la Sécurité de l'Information et de Kids Can Hack, initiez-vous à ces sciences et devenez de véritables détectives à qui plus rien n'échappera : la correspondance cryptée d'Anne d'Autriche ou les codes d'Antoine Rossignol n'auront plus de secrets pour vous !

Construite à la fin du XIXe siècle, lors de l'instauration de la IIIe République, la salle du Congrès permettait d'accueillir la Chambre des députés tandis que le Sénat conservait l'usage de l'Opéra royal. Aujourd'hui encore, elle reçoit les députés et les sénateurs réunis en Congrès pour adopter les révisions constitutionnelles ou pour assister aux adresses du Président de la République.

La correspondance entre la reine Marie-Antoinette et son « ami » le comte de Fersen est restée longtemps cachée et cryptée. Des travaux récents ont permis d'en révéler le contenu. Que nous apprennent-ils sur les pensées intimes de la reine ? Isabelle Aristide-Hastir, conservateur général aux Archives nationales, vous emmène au cœur d'une enquête mêlant déclarations amoureuses et technologie de pointe.

Avec l'exposition Illusions (conjugales) perdues, la Maison de Balzac propose d'aborder La Comédie humaine sous l'angle du mariage, pour le meilleur et pour le pire. Plutôt le pire. Grand romancier de la condition humaine au XIXe siècle, Honoré de Balzac analyse la société et partage ses opinions sur les us et coutumes de ses contemporains. Le musée vous propose une nouvelle vision de l'œuvre de l'auteur à travers citations et illustrations de ses contemporains aux regards critiques et ironiques sur les inégalités et les désillusions conjugales. Au cours de cette visite, (re)découvrez la pensée moderne balzacienne à l'égard de la condition féminine de son époque.

La contestation par les lettres au XVIIe siècle passe par une littérature codée passionnante à déchiffrer. Du libertinage érudit romanesque de Cyrano de Bergerac aux colbertades poétiques de La Fontaine, des mazarinades et poésies burlesques de Scarron à la pièce de théâtre politique de Mme de Villedieu… Pourquoi ces écrits et leurs auteurs sont-ils aujourd'hui reconnus pour leur pouvoir de résistance ou de contestation politique ? Partez à la découverte des plus beaux textes engagés de la littérature française du Grand Siècle. 
 
Avec la participation de : 
Sylvie Requemora, professeure à l'université de Aix-Marseille et chercheuse à l'institut universitaire de France
Etienne Chevrel, comédien, metteur en scène et professeur de théâtre

Le décor textile de Versailles était renouvelé tous les six mois respectant l'alternance soieries en été, velours en hiver mettant ainsi en valeur l'industrie française. Du somptueux brocart d'or de la chambre du Roi au nankin des appartements de Mesdames, la visite permettra d'évoquer toutes les techniques imaginées par les manufactures pour satisfaire une clientèle sans cesse plus avide de nouveautés.

Le nom de Jean-Baptiste Colbert, surintendant des Bâtiments du roi mais aussi contrôleur général des finances, est intimement lié à l'histoire des manufactures royales. À l'instigation de Louis XIV, il créa entre 1664 et 1667, la manufacture de tapisserie de Beauvais puis la manufacture des Meubles de la Couronne sur le site des Gobelins. Entre ces murs furent regroupés les meilleurs artisans du royaume et d'Europe, devant travailler à la magnificence des résidences royales, à la confection d'impressionnants présents diplomatiques ou bien aux commandes de l'aristocratie la plus fortunée. Comment l'excellence de ces savoir-faire a-t-elle favorisée le rayonnement d'un pays et la gloire d'un roi ? Comment ces œuvres, aujourd'hui conservées dans les musées de France et du monde, ont-elles contribué au prestige de l'artisanat français ? Jean Vittet, conservateur général du patrimoine au château de Fontainebleau et ancien inspecteur des collections au Mobilier national, vous fera voyager dans une époque foisonnante et vous dévoilera le quotidien de ces sites toujours en activité.

Royaume de la démesure, Versailles suscite encore fantasmes et légendes. L'empreinte d'un palais malodorant, sans commodités, où les courtisans dorment assis dans des petits lits demeure dans la mémoire collective. Tout le monde connaît la formule prononcée par Louis XIV « L'État c'est moi » et les mots lancés par Marie-Antoinette « Qu'on leur donne de la brioche ». Idées fausses ou semi-vérités… Sous une forme ludique et interactive, cette visite tente de démêler le vrai du faux. Non sans surprises, car, parfois, la réalité dépasse la fiction...

À la belle saison, les jardins de Versailles s'animent au rythme des jeux d'eau, nombreux et complexes, grâce aux mains expertes des fontainiers gardiens du bon fonctionnement des fontaines. Qu'en est-il lorsque celles-ci s'endorment, que l'eau se tarit et que les bassins se vident ? Au cours d'une visite guidée, rencontrez ceux qui œuvrent à la préservation, la restauration et la restitution de ce patrimoine hydraulique exceptionnel, été comme hiver.

Le patrimoine fait l'objet d'un remarquable consensus : une majorité de Français s'accorde à considérer nécessaire de le conserver et de le transmettre aux générations futures. Cet attachement est toutefois récent à l'échelle de notre histoire et doit beaucoup aux efforts de la puissance publique, des institutions culturelles et de médiateurs passionnés. Pérenniser cet attachement au patrimoine est un des enjeux d'aujourd'hui. Comment le faire connaître et le valoriser pour le préserver ? Qui sont les acteurs impliqués ? Une après-midi d'écoute et d'échanges avec Thibault Le Hégarat, docteur en histoire contemporaine à l'Université Paris Saclay et journaliste scientifique, pour partager votre passion et tenter de répondre à ces interrogations.

À l'occasion de la réouverture de Notre-Dame de Paris, le musée national du Moyen Âge vous ouvre ses portes pour un tête à tête avec les chefs-d'œuvre sculptés de la cathédrale. Tout juste restaurés, ces éléments de décor ont révélé de nombreux secrets... à découvrir dans l'exposition Faire parler les pierres. Sculptures médiévales de Notre-Dame. Organisée en partenariat exceptionnel avec l'Inrap, l'exposition bénéficie du label « Notre-Dame de Paris : vers la réouverture » coordonné par l'établissement public Rebâtir Notre-Dame. Entre héritage du passé et renouveau, une visite guidée au plus près du patrimoine de Notre-Dame.

À proximité immédiate des Petits Appartements du Roi se cache un trésor : le logement de Mme Du Barry, dernière favorite de Louis XV. Récemment restauré, cet espace constitue un des ensembles les plus raffinés et emblématiques de l'art du XVIIIe siècle. Le temps d'une visite, laissez-vous imprégner d'histoires et d'une émotion certaine dans ce lieu très privé à l'éclat retrouvé.

Sculpteurs, peintres, marbriers, ébénistes, tapissiers, etc. ont travaillé ensemble pour faire de Versailles un chef-d'œuvre malgré les contraintes des chantiers et les rivalités. Depuis des générations, ces hommes de l'art assurent ainsi la pérennité de leur savoir-faire. Observez des pièces d'exception, interrogez-vous sur les techniques et les gestes dont certains sont toujours pratiqués aujourd'hui et saisissez le talent inventif de ces véritables créateurs.

Dissimulé dans la verdure du jardin de Trianon, le Théâtre de la Reine a l'apparence d'un édifice sans caractère, en cohérence avec sa nature non officielle. L'intérieur, paré de bleu et d'or, révèle cependant un raffinement, une délicatesse et une féminité qui en font un des plus beaux théâtres de société d'Europe. Et ce théâtre recèle un trésor : les machineries anciennes cachées par la scène, permettant les changements de décors et miraculeusement conservées. L'espace d'un moment, Raphaël Masson, conservateur en chef au château de Versailles et machinistes leur redonnent vie, actionnant les décors grâce à des cordes, des treuils et des poulies. Sous l'éclairage historique, les châssis disparaissent. L'orage gronde à la faveur d'une machine à tonnerre. Trois coups frappés. La magie opère…

La favorite de Louis XV fut l'une des femmes les plus élégantes et les plus intelligentes de son temps; elle eut un rôle politique considérable et se révéla une protectrice des Arts magnifiquement efficace.

Objets de luxe fabriqués d'abord à Venise, les miroirs devinrent très à la mode dans les intérieurs aristocratiques sous le règne de Louis XIV. Pour contrer la prééminence de l'Italie dans cette technique et supprimer les importations, Colbert fonda la manufacture des glaces, qui deviendra Saint-Gobain. Les 357 miroirs de la galerie des Glaces attestent de sa réussite à ravir le monopole des miroirs et témoignent d'un savoir-faire exceptionnel.

Chacun sait que le pouvoir attire toutes les convoitises. Au sein de la famille royale et dans son entourage, des intrigues se nouent : manigances de Madame de Montespan pour favoriser son fils, manœuvres du Régent, mariages arrangés, affaire du Collier de la Reine… L'Histoire comporte bien des épisodes qui révèlent une facette moins prestigieuse de la cour de Versailles, la cour des « Grands ».

Cette réserve parmi les plus belles réunit des sculptures provenant à la fois du château de Versailles et du musée du Louvre. Sous les voûtes de la fin du XVIIe siècle, des copies de statues antiques grecques et romaines côtoient des sculptures originales des jardins de Versailles. L'ouverture de cet espace permet d'admirer des œuvres remarquables. L'Apollon servi par les nymphes constitue, entre autres, un des chefs-d'œuvre absolus de la culture française.

Jean-Baptiste Colbert et Charles Le Brun collaborèrent étroitement à la création de Versailles. Le surintendant et l'artiste, qui était aussi directeur des manufactures royales, s'entendirent pour faire de la décoration du palais un hymne à la France industrieuse et artistique.

La Reine se voit offrir, en 1774, le Petit Trianon par Louis XVI. Le domaine deviendra son royaume. Libérée de l'Étiquette, elle y crée un monde à l'image de sa personnalité et de la mode de son temps.

Dans la société d'Ancien Régime, les alliances doivent être « égales » sous peine de mésalliance, ce que condamnent la Palatine et Saint-Simon. Pour échapper à la règle, s'il n'y a plus de mariages clandestins au XVIIe siècle, il y a cependant des alliances morganatiques et des situations scandaleuses d'adultère.

Les manufactures de porcelaine de Vincennes et Sèvres ont produit des pièces d'une grande diversité : services de table, objets de toilette, tableaux, meubles, vases et garnitures de cheminée. Les objets, présentés dans les appartements du XVIIIe siècle, furent souvent le fruit de commandes royales, nombre d'entre eux sont des spécimens uniques.

Louis XV, la Convention, le Directoire, le Consulat et la Restauration ont contribué largement à la dispersion du mobilier royal. Des milliers d'objets ont quitté le château. Certains sont revenus… Comment ont-ils pu être retrouvés ou acquis ?